Un guide essentiel pour les propriétaires soucieux de l’alimentation et de la santé de leurs chevaux, axé sur la distribution responsable de pommes.
Qui n’a jamais eu envie d’offrir une pomme bien rouge et brillante à son cheval ? C’est un geste d’affection simple et universellement reconnu dans le monde de l’équitation. Cependant, derrière cette action, qui peut sembler anodine, se cache une réalité plus complexe qu’il est important de comprendre pour préserver la santé et le bien-être de votre équidé. La nutrition équine est un domaine important et cet article vous aidera.
Si les chevaux apprécient généralement le goût sucré des pommes, il est crucial de se rappeler que ce fruit ne constitue pas un aliment de base pour leur régime alimentaire. Savoir comment offrir ce plaisir gustatif en toute sécurité est primordial pour la santé équine.
Les pommes et le cheval : une relation complexe – nutrition, digestion et besoins
La relation entre les pommes et les chevaux est un sujet nuancé, car bien que les chevaux apprécient souvent les pommes, leur système digestif délicat n’est pas conçu pour en consommer de grandes quantités. Une alimentation raisonnée est primordiale. Comprendre la composition nutritionnelle des pommes, le fonctionnement spécifique du système digestif du cheval et les besoins nutritionnels précis de l’animal est essentiel pour une distribution responsable et sécuritaire des pommes et autres friandises. Une bonne connaissance de la santé équine est indispensable.
Composition nutritionnelle des pommes : glucides, fibres, vitamines & minéraux
Les pommes sont composées principalement d’eau (environ 84%), de glucides (principalement du fructose), et de fibres. Elles contiennent également des vitamines, notamment de la vitamine C (environ 4.6 mg pour 100g) et de petites quantités de vitamines du groupe B, ainsi que des minéraux essentiels comme le potassium (environ 107 mg pour 100g). La présence notable de fructose, un type de sucre simple, est particulièrement importante à considérer en raison de son impact potentiel sur la glycémie et la santé métabolique du cheval. L’équilibre est la clé dans l’alimentation équine.
Le fructose présent dans les pommes, bien que source d’énergie rapide, peut causer des problèmes digestifs s’il est consommé en excès. Une surconsommation peut conduire à une fermentation anormale dans le gros intestin. Les fibres, quant à elles, aident à réguler le transit intestinal et contribuent à la sensation de satiété, mais une quantité excessive peut également perturber la digestion, en particulier si le cheval n’y est pas habitué. Il est donc impératif de trouver un équilibre précis dans la quantité de pommes offertes à votre cheval, en tenant compte de sa taille, de son niveau d’activité et de son état de santé général. Adaptez votre approche à chaque équidé.
Il existe une grande variété de pommes disponibles, chacune ayant une composition nutritionnelle légèrement différente. Une pomme Granny Smith, par exemple, a tendance à être moins sucrée (environ 10g de sucre pour 100g) qu’une Golden Delicious (environ 13g de sucre pour 100g). Ce facteur peut être déterminant dans le choix de la variété à offrir à votre cheval, en particulier s’il est sensible aux sucres, s’il présente une prédisposition à la fourbure, ou s’il est atteint de syndrome métabolique équin (SME). Privilégiez donc les variétés moins riches en sucre pour une alimentation équine saine.
Tableau comparatif simplifié des nutriments clés (pour 100g) : analyse des variétés
- Eau : Environ 84g (variable selon la variété)
- Glucides : Environ 14g (Granny Smith ~10g, Golden Delicious ~13g)
- Fibres : Environ 2.4g (peau incluse)
- Vitamine C : Environ 4.6mg
- Potassium : Environ 107mg
Ce tableau met en évidence les variations subtiles mais importantes entre les différentes variétés de pommes. Cette information est cruciale pour une alimentation équine éclairée.
Le système digestif du cheval et les pommes : flore intestinale et fermentation
Le système digestif du cheval est unique et se distingue considérablement de celui des humains et de nombreux autres animaux domestiques. Il est divisé en plusieurs sections distinctes, chacune jouant un rôle essentiel dans le processus de digestion : l’estomac (relativement petit), l’intestin grêle (où la plupart des nutriments sont absorbés) et le gros intestin (où la fermentation bactérienne joue un rôle majeur). Une bonne compréhension de ce système complexe est indispensable pour une gestion alimentaire adéquate.
L’estomac du cheval est relativement petit par rapport à sa taille globale, avec une capacité d’environ 8 à 15 litres. Cela signifie qu’il ne peut pas traiter de grandes quantités de nourriture en une seule fois, et nécessite donc une alimentation fréquente en petites portions. Les aliments non digérés dans l’intestin grêle, d’une longueur d’environ 20 mètres, passent ensuite dans le gros intestin, où se déroule la fermentation bactérienne. C’est précisément dans cette partie du système digestif que les sucres rapidement fermentescibles contenus dans les pommes peuvent poser des problèmes potentiels pour la santé du cheval. Une alimentation réfléchie est cruciale pour éviter les complications.
Lorsqu’un cheval consomme une quantité excessive de pommes, en particulier des variétés riches en fructose, ce sucre simple peut fermenter excessivement dans le gros intestin, entraînant une production accrue de gaz (dioxyde de carbone et méthane) et un déséquilibre potentiellement néfaste de la flore intestinale (dysbiose). Ce déséquilibre peut se traduire par des coliques (douleur abdominale), une affection douloureuse et parfois mortelle pour le cheval, en raison de spasmes, de distension gazeuse et d’inflammation de l’intestin. De plus, la fermentation excessive des sucres peut également augmenter le risque de fourbure (laminite), une inflammation chronique et dégénérative des lamelles sensibles du pied du cheval. Une alimentation équilibrée et une gestion attentive sont les meilleurs atouts pour préserver la santé de votre équidé.
Les besoins nutritionnels du cheval : fourrage, concentrés et le rôle des friandises
Les besoins nutritionnels fondamentaux du cheval sont principalement satisfaits par le fourrage de haute qualité, tel que le foin (graminées ou légumineuses) ou l’herbe pâturée. Le fourrage, consommé à raison d’environ 1,5% à 2,5% du poids corporel du cheval par jour, fournit les fibres alimentaires essentielles à une bonne digestion et contribue à maintenir un écosystème intestinal sain. L’eau fraîche et propre est également absolument essentielle pour l’hydratation, le transport des nutriments et le bon fonctionnement de tous les organes du cheval. Une hydratation adéquate est cruciale pour la santé équine.
Les concentrés, tels que les céréales (avoine, orge, maïs) ou les aliments composés spécialement formulés pour les chevaux, peuvent être ajoutés à l’alimentation pour fournir un supplément d’énergie et de nutriments, en particulier pour les chevaux soumis à un travail physique intense (chevaux de sport, chevaux de course, etc.). Cependant, il est crucial de doser correctement les concentrés, en fonction du niveau d’activité et des besoins individuels du cheval, afin d’éviter de déséquilibrer la ration alimentaire globale et de provoquer des problèmes de santé (obésité, fourbure, coliques). Une approche personnalisée est indispensable pour une alimentation équine optimale.
Les pommes, les carottes et autres friandises similaires doivent être considérées comme des « extras » occasionnels, offerts avec parcimonie, et non comme une source nutritionnelle essentielle dans le régime alimentaire du cheval. La quantité de pommes à distribuer doit être adaptée à l’activité physique du cheval (un cheval au repos aura besoin de moins d’énergie qu’un cheval de sport), à son âge, à son état de santé (présence d’obésité, de SME, etc.) et à son poids. En règle générale, il est préférable de limiter la consommation de pommes à une ou deux petites pommes par jour pour un cheval de taille moyenne (environ 500 kg). La modération est la règle d’or en matière d’alimentation équine.
Les dangers potentiels d’une distribution incontrôlée de pommes : coliques, fourbure & plus
Si les pommes peuvent être un plaisir occasionnel et apprécié par votre cheval, une distribution non contrôlée et excessive peut entraîner une cascade de problèmes de santé significatifs, allant de troubles digestifs bénins à des affections potentiellement mortelles. Il est absolument crucial de comprendre les risques potentiels associés à une consommation excessive de pommes et de prendre des mesures préventives proactives pour protéger la santé et le bien-être de votre animal. La prévention est la clé d’une bonne santé équine.
Risque de coliques : fermentation excessive et déséquilibre intestinal
Les coliques représentent une cause fréquente de douleur abdominale aiguë chez les chevaux, et peuvent être provoquées par une multitude de facteurs, dont une alimentation inappropriée ou mal gérée. Une consommation excessive de pommes, en particulier si elle est soudaine ou inhabituelle, peut perturber l’équilibre délicat de la flore intestinale du cheval et entraîner une fermentation excessive des sucres (fructose), ce qui se traduit par une accumulation excessive de gaz (distension abdominale) et des spasmes intestinaux douloureux. L’inconfort et la douleur peuvent être très importants pour le cheval.
Les signes de coliques à surveiller attentivement incluent : agitation anormale, grattage compulsif du sol avec les antérieurs, regard fréquent vers le ventre (comme si le cheval essayait de voir ce qui le dérange), tentatives répétées de se rouler sur le sol (en particulier si le cheval est réticent à se lever), perte soudaine d’appétit, diminution ou absence de production de crottins (matières fécales), et parfois une posture anormale (étirement excessif ou position de prière). Si vous observez ces signes chez votre cheval, il est impératif de contacter immédiatement un vétérinaire équin qualifié. Une intervention rapide peut sauver la vie de votre cheval.
Pour prévenir efficacement les coliques liées à la consommation de pommes, il est fortement recommandé de les distribuer en petites quantités et de fractionner les repas tout au long de la journée. Évitez absolument de donner une grande quantité de pommes en une seule fois, car cela peut surcharger considérablement le système digestif du cheval et augmenter le risque de fermentation excessive et de production de gaz. Une gestion attentive de l’alimentation est primordiale.
Risque de fourbure (laminite) : inflammation des pieds et sensibilité aux sucres
La fourbure, également appelée laminite, est une inflammation extrêmement douloureuse et invalidante des lamelles sensibles du pied du cheval, qui assurent la fixation de la troisième phalange (os du pied) à la paroi du sabot. Cette affection peut avoir des conséquences graves et permanentes, et représente une cause majeure de boiterie chronique chez les chevaux. La consommation excessive de sucres rapidement fermentescibles, tels que le fructose présent dans les pommes, est reconnue comme un facteur de risque majeur de fourbure, en particulier chez les chevaux sensibles.
Les chevaux obèses (en surpoids), ceux qui sont atteints de syndrome métabolique équin (SME) (une résistance à l’insuline associée à un risque accru de fourbure), ou ceux qui souffrent de la maladie de Cushing (dysfonctionnement de la glande pituitaire) sont particulièrement vulnérables au développement de la fourbure. Chez ces animaux prédisposés, même une petite quantité de pommes, en particulier si elle est consommée de manière soudaine ou inhabituelle, peut suffire à déclencher une crise aiguë de fourbure, avec des conséquences potentiellement désastreuses pour leur santé et leur bien-être. La vigilance est de mise pour les chevaux à risque.
Pour prévenir la fourbure chez les chevaux sensibles, il est essentiel de limiter drastiquement leur consommation de pommes et de privilégier les variétés moins sucrées (Granny Smith, Reinette, etc.). Il est également impératif de surveiller attentivement leur poids et de maintenir une alimentation équilibrée, riche en fibres (fourrage de qualité) et pauvre en sucres et en amidon. L’exercice régulier, adapté à la condition physique du cheval, est également important pour améliorer sa sensibilité à l’insuline et réduire le risque de fourbure. Une gestion holistique est essentielle pour la prévention de la fourbure.
Risque d’étouffement (choking) : blocage de l’œsophage et mesures de prévention
L’étouffement, également appelé blocage œsophagien, se produit lorsqu’un morceau de nourriture, tel qu’un morceau de pomme mal mâché, se bloque dans l’œsophage du cheval (le tube qui relie la bouche à l’estomac). Bien que moins fréquente que les coliques ou la fourbure, l’étouffement peut être une situation d’urgence potentiellement dangereuse, car elle peut entraîner une détresse respiratoire, une salivation excessive et, dans de rares cas, une pneumonie d’aspiration. Une action rapide est nécessaire en cas d’étouffement.
Pour réduire significativement le risque d’étouffement chez votre cheval, il est absolument crucial de couper les pommes en petits morceaux de taille appropriée (environ 2 à 3 cm de côté) avant de les lui donner. Cette précaution est particulièrement importante pour les chevaux âgés ou ceux qui présentent des problèmes dentaires (dents manquantes, usées ou mal alignées), car ils peuvent avoir du mal à mâcher correctement les aliments, ce qui augmente le risque de blocage œsophagien. Une préparation adéquate des aliments est essentielle.
Pendant que votre cheval mange des pommes ou d’autres friandises, surveillez-le attentivement pour détecter tout signe d’étouffement. Les signes d’étouffement à surveiller incluent : toux soudaine et violente, efforts répétés et infructueux de déglutition, salivation excessive (bave abondante), régurgitation de nourriture par les naseaux, anxiété et détresse respiratoire. Si vous suspectez un étouffement chez votre cheval, contactez immédiatement un vétérinaire équin. Ne tardez pas à appeler un professionnel.
Pesticides et produits chimiques : lavage, alternatives biologiques et précautions
Les pommes cultivées de manière conventionnelle, en particulier celles qui ne sont pas certifiées biologiques, peuvent potentiellement contenir des résidus de pesticides et d’autres produits chimiques utilisés dans l’agriculture. Il est donc essentiel de laver soigneusement les pommes à l’eau claire et fraîche avant de les donner à votre cheval afin d’éliminer autant que possible ces résidus potentiellement nocifs. Un lavage minutieux est une précaution simple mais importante.
Dans la mesure du possible, privilégiez l’achat de pommes biologiques certifiées ou de pommes issues de productions locales et raisonnées, qui sont cultivées sans l’utilisation de pesticides synthétiques ni d’autres produits chimiques potentiellement dangereux. Ces pommes sont généralement considérées comme étant plus sûres pour la consommation, tant pour les humains que pour les animaux. Le choix de produits biologiques est une option plus saine.
Une alternative intéressante pour minimiser l’exposition potentielle aux pesticides consiste à éplucher les pommes avant de les donner à votre cheval. Cependant, il est important de noter que l’épluchage élimine également une partie des fibres alimentaires et des vitamines qui se trouvent dans la peau de la pomme. Vous pouvez également choisir de ne donner que le cœur de la pomme, en évitant la peau, si vous êtes préoccupé par les résidus de pesticides. Pesez soigneusement les avantages et les inconvénients de chaque approche.
La distribution raisonnée : conseils essentiels et bonnes pratiques pour une alimentation saine
Pour que votre cheval puisse profiter des pommes de manière occasionnelle et en toute sécurité, il est essentiel d’adopter une approche raisonnée et de suivre quelques conseils simples et éprouvés. La clé réside dans la modération, l’adaptation aux besoins individuels de votre cheval, et une observation attentive de sa réponse à la consommation de pommes. Une approche responsable est indispensable.
Quelle quantité de pommes est appropriée pour un cheval ?
En règle générale, il est recommandé de ne pas donner plus d’une à deux pommes de taille moyenne par jour à un cheval adulte de taille moyenne (environ 500 kg). Cela équivaut à une quantité d’environ 200 à 400 grammes de pommes. Il est important de se rappeler que les pommes ne doivent représenter qu’une petite portion de l’alimentation globale du cheval, qui doit être principalement composée de fourrage de qualité.
La quantité de pommes à distribuer doit être ajustée en fonction de plusieurs facteurs, notamment la taille du cheval, son âge, son niveau d’activité physique, son état de santé général et sa sensibilité aux sucres. Un poney de petite taille aura besoin de moins de pommes qu’un grand cheval de trait. De même, un cheval en surpoids, un cheval atteint de syndrome métabolique équin (SME), ou un cheval sujet à la fourbure devra recevoir une quantité très limitée de pommes, voire aucune. Adaptez la quantité en fonction du cheval.
Il est préférable de distribuer les pommes en plusieurs petites portions tout au long de la journée, plutôt que de donner une seule grosse portion. Cela permet de mieux répartir la charge de sucre dans le système digestif du cheval et de minimiser le risque de fermentation excessive et de coliques. Vous pouvez, par exemple, couper une pomme en quatre morceaux et les donner à votre cheval à différents moments de la journée. Fractionnez les portions pour une meilleure digestion.
Quelles variétés de pommes sont les plus adaptées aux chevaux ?
Toutes les variétés de pommes ne sont pas égales en termes de teneur en sucre. Certaines variétés contiennent beaucoup plus de sucres que d’autres, ce qui peut avoir un impact sur la santé du cheval. Les variétés moins sucrées, comme la Granny Smith ou la Reinette, sont généralement considérées comme les plus appropriées pour les chevaux, car elles présentent un risque moindre de provoquer des problèmes de santé liés au sucre.
Il est préférable d’éviter de donner des pommes très mûres ou abîmées à votre cheval, car elles contiennent souvent plus de sucre et peuvent être plus difficiles à digérer. Privilégiez plutôt les pommes fermes, fraîches et saines, qui sont moins susceptibles de causer des problèmes digestifs. Évitez les pommes trop mûres.
Les pommes « sauvages », que l’on trouve parfois dans les vergers abandonnés, peuvent être une option intéressante pour les chevaux, car elles sont généralement moins sucrées et plus riches en fibres que les pommes cultivées. Cependant, il est important de les identifier correctement et de s’assurer qu’elles ne sont pas traitées avec des pesticides ou d’autres produits chimiques nocifs avant de les donner à votre cheval. Assurez-vous de l’innocuité des pommes sauvages.
Comment préparer correctement les pommes pour un cheval ?
Avant de donner une pomme à votre cheval, il est crucial de la laver soigneusement à l’eau claire pour éliminer tous les résidus de saleté, de pesticides ou d’autres contaminants potentiels qui pourraient se trouver à sa surface. Un lavage soigné est une étape essentielle.
Ensuite, coupez la pomme en petits morceaux de taille appropriée (environ 2 à 3 cm de côté), en éliminant le trognon et les pépins. Les pépins de pommes contiennent de petites quantités de cyanure, qui peuvent être toxiques si consommées en grande quantité. Bien que le risque soit faible, il est préférable de les retirer par précaution. Coupez en petits morceaux et retirez les pépins.
Si votre cheval présente des problèmes dentaires (dents manquantes, usées ou mal alignées) ou s’il a tendance à manger trop vite, vous pouvez envisager de râper les pommes avant de les lui donner. Cela facilitera la mastication et la digestion, et réduira le risque d’étouffement. Râper peut être une bonne solution pour les chevaux plus âgés.
Quand donner des pommes à un cheval : timing et routine
Il est généralement conseillé d’éviter de donner des pommes à votre cheval juste avant ou juste après un effort physique intense. Pendant l’exercice, le système digestif du cheval peut être moins efficace, ce qui peut augmenter le risque de coliques si des aliments sucrés comme les pommes sont consommés. Évitez les pommes avant et après l’exercice.
Il est préférable d’intégrer la distribution de pommes dans une routine alimentaire stable et régulière. Essayez de donner les pommes à votre cheval à des heures fixes, en même temps que ses autres repas, afin de minimiser les perturbations de son système digestif. Une routine stable est bénéfique pour la digestion.
Les pommes peuvent être utilisées comme récompense pendant l’entraînement ou le travail avec votre cheval, mais toujours avec modération. Récompensez votre cheval pour ses efforts et sa coopération, mais évitez de lui donner trop de pommes en une seule fois. Une récompense occasionnelle est une bonne pratique.
Observation et adaptation : surveillez votre cheval et ajustez en conséquence
Après avoir donné des pommes à votre cheval, il est crucial de surveiller attentivement sa réaction. Observez son transit intestinal (production de crottins normaux), son comportement général et son état de santé. Si vous constatez des changements anormaux, tels que des coliques, une diarrhée, une perte d’appétit ou une léthargie, réduisez ou supprimez la quantité de pommes et consultez un vétérinaire équin qualifié. L’observation attentive est primordiale.
N’oubliez pas que chaque cheval est unique et réagit différemment aux aliments. Adaptez la quantité et la fréquence de la distribution des pommes en fonction des observations que vous faites et des besoins spécifiques de votre cheval. Ce qui fonctionne bien pour un cheval peut ne pas convenir à un autre. Adaptez-vous à votre cheval.
En cas de doute ou d’inquiétude concernant l’alimentation de votre cheval, n’hésitez pas à consulter un vétérinaire équin ou un nutritionniste équin certifié. Ces professionnels peuvent vous fournir des conseils personnalisés et vous aider à élaborer un plan d’alimentation adapté aux besoins spécifiques de votre cheval. En cas de doute, consultez un expert.
Alternatives aux pommes : des friandises saines et variées pour votre cheval
Bien que les pommes soient une friandise appréciée par de nombreux chevaux, il existe de nombreuses autres options plus saines, moins riches en sucres et plus variées pour faire plaisir à votre compagnon équin. L’important est de proposer une alimentation équilibrée, diversifiée et adaptée à ses besoins spécifiques, en privilégiant les aliments riches en fibres et pauvres en sucres. La variété est essentielle pour une alimentation saine.
Les carottes : riches en vitamines et pauvres en sucres
Les carottes sont une excellente alternative aux pommes pour récompenser votre cheval. Elles sont riches en vitamines (notamment en vitamine A), en fibres et en antioxydants, et elles sont généralement moins sucrées que les pommes, ce qui les rend plus sûres pour les chevaux sensibles aux sucres ou sujets à la fourbure. Les carottes sont un choix judicieux pour les équidés.
Pour distribuer des carottes à votre cheval en toute sécurité, coupez-les en bâtonnets ou en rondelles d’une taille appropriée, afin de réduire le risque d’étouffement. Évitez de donner des carottes entières, car elles peuvent se coincer dans l’œsophage, en particulier chez les chevaux âgés ou ceux qui ont des problèmes dentaires. Coupez les carottes en morceaux adaptés.
La ration journalière recommandée de carottes pour un cheval de taille moyenne est d’environ 500 grammes à 1 kilogramme, en fonction de sa taille, de son niveau d’activité et de ses besoins individuels. Les carottes peuvent être données entières ou mélangées à sa ration de concentrés. Adaptez la quantité à votre cheval.
Les betteraves : source de minéraux et d’antioxydants
Les betteraves sont une autre option intéressante pour varier les friandises de votre cheval, bien qu’elles contiennent un peu plus de sucres que les carottes. Elles sont riches en vitamines (notamment en vitamine B9), en minéraux (potassium, magnésium) et en antioxydants, qui contribuent à renforcer le système immunitaire du cheval. Les betteraves offrent des bénéfices nutritionnels.
Cependant, il est important de noter que les betteraves peuvent avoir un effet légèrement laxatif si elles sont consommées en grande quantité. Il est donc recommandé de les distribuer avec modération, en particulier chez les chevaux qui ont un système digestif sensible. La modération est de mise avec les betteraves.
La ration journalière recommandée de betteraves pour un cheval de taille moyenne est d’environ 200 à 500 grammes, en fonction de sa tolérance digestive. Les betteraves peuvent être données crues (coupées en morceaux) ou cuites. Adaptez la quantité en fonction de votre cheval.
Les fruits et légumes divers : variez les plaisirs !
En plus des carottes et des betteraves, de nombreux autres fruits et légumes peuvent être offerts aux chevaux en petites quantités, tels que les poires (sans les pépins), les pastèques (sans la peau), les courgettes, les concombres et les melons. Cependant, il est essentiel de se renseigner au préalable sur la composition nutritionnelle de chaque aliment et de s’assurer qu’il est sans danger pour la consommation équine. Informez-vous avant de donner de nouveaux aliments.
Il est impératif d’éviter de donner aux chevaux des fruits et légumes qui contiennent des noyaux ou des pépins (abricots, pêches, prunes, cerises), car ils peuvent contenir des substances toxiques. De même, il est préférable d’éviter les légumes de la famille des crucifères (choux, brocolis, choux-fleurs), car ils peuvent provoquer des ballonnements et des troubles digestifs chez certains chevaux. Évitez les aliments potentiellement toxiques.
Encore une fois, la modération est la clé. N’oubliez pas que les fruits et légumes ne doivent représenter qu’une petite partie de l’alimentation globale du cheval, qui doit être principalement composée de fourrage de qualité. Les fruits et légumes doivent être considérés comme des friandises occasionnelles et non comme un aliment de base. La modération est essentielle.
Les friandises commerciales : lisez attentivement les étiquettes
De nombreuses friandises commerciales spécialement conçues pour les chevaux sont disponibles sur le marché. Cependant, il est crucial de lire attentivement les étiquettes et de choisir des friandises de qualité, avec une composition équilibrée, un faible taux de sucre et des ingrédients naturels. Évitez les friandises qui contiennent des quantités excessives de mélasse, de sucres raffinés, de colorants artificiels ou de conservateurs. Choisissez des friandises de qualité.
Privilégiez les friandises à base de fibres (son de blé, pulpe de betterave), de céréales complètes (avoine, orge) et d’ingrédients naturels tels que les herbes aromatiques (menthe, thym, romarin) ou les fruits déshydratés (pommes, carottes). Ces ingrédients sont plus sains et plus nutritifs pour votre cheval. Recherchez les ingrédients naturels et les fibres.
N’oubliez pas que même les friandises commerciales de qualité doivent être considérées comme des extras occasionnels et non comme un aliment de base. Distribuez-les avec modération et utilisez-les comme récompense pour encourager les bons comportements de votre cheval. Les friandises doivent être utilisées avec parcimonie.